Petit adage rappelant le principe qui veut que les couleurs d'un paysage soient plus foncées, plus soutenues, près du spectateur
plus diffuses, plus claires, loin du
regard.
C'est le phénomène atmospérique des couches successives de l'air ambiant qui fausse les couleurs éloignées en les teintant de bleu cassé. A rendre en peinture :
directement avec des couleurs bleutées
à la fin, sur fond sec, par un glacis bleuté.
Ce qui est loin est plus petit mais garde les mêmes proportions qu'un sujet proche vis à vis de son environnement. PENSER "POINTS DE FUITES" (voir chapitre "perspectives")
Il faut savoir cadrer un paysage. Mieux vaut un motif isolé qui retiendra l'attention (maison, arbre, massif de fleurs…) plutôt qu'un ensemble de détails trop confus où l'œil se perdrait.
Un paysage large peut cependant être intéressant s'il est traité comme une vue panoramique avec un premier plan simple donnant du recul au paysage.
Il y a évidemment l'exception de la scène de rue, place de marché… où chaque détail aura son importance dans le respect d'un équilibre harmonieux.
Il convient également de choisir la luminosité du sujet. En fonction de l'heure un paysage n'aura pas les mêmes valeurs :
Lever du soleil : valeurs froides à tièdes. Contrastes tendres.Tons rosés.
Midi : valeurs chaudes. Contrastes intenses. Tons forts.
Soirée : valeurs chaudes à tièdes. Contrastes minimisés. Tons bleutés.
Variations à doser à force d'observation
La neige adoucit le contour des objets ainsi que les reliefs.
Privilégier le "flou" pour le lointain et un premier plan détaillé pour donner de la profondeur au tableau. N'utiliser le blanc pur que pour les réhauts de lumière sur la neige qui, elle, sera de la couleur du ciel par effet de reflet, avec des ombres selon les objets posés dans le paysage (arbre, maison…) ou des ombres dues au relief du paysage, aux congères poussées par le vent…
L'utilisation d'un pinceau doux donnera une neige poudreuse alors que des aplats au couteau donneront un aspect dur et glacé à la neige.
L'intérêt de ce thème est la chaleur des couleurs qui s'en dégage. Qu'importe le sujet île paradisiaque, montagne enneigée, campagne sereine… l'important est de ne pas rater l'harmonie des couleurs et lumières.
Choisir des rouges et des jaunes lumineux, des violets et des bruns rougeâtres. Ne pas oublier les reflets du soleil sur les objets et éléments du paysage qui permettent de jouer sur la profondeur du tableau.
L'eau est transparente ! Elle puise sa ou ses couleurs dans le ciel et les éléments du paysage qui l'entourent. Ce sont ces reflets de couleur qui trahiront la présence de l'eau dans un tableau.
La profondeur de la mer joue une importance sur la tonalité de sa couleur : elle reflète le ciel un ou deux tons plus foncés ou plus vert. Une simple flaque sur la route ne reflète que le ciel ou l'élément du décor proche dans la même tonalité.
Ne pas oublier de faire bouger l'eau. Même sur un lac limpide et calme il y a toujours des petites rides qui brouillent le reflet des éléments.
Les nuages bougent sans cesse changeant de forme et de couleur, s'effilochant ou bien s'agglutinant les uns aux autres. Ils ne se fondent pas ensemble mais forme des masses de tonalités différentes. Il n'y a pas de règle fondammentale pour peindre un nuage ; comme pour tout autre sujet, il faut savoir d'où vient la source lumineuse (au-dessus ou à l'horizon ?) et marquer les ombres en fonction. Eviter de faire des nuages trop parfaits : ils seront statiques ! Effilocher les contours par endroit pour leur donner du mouvement.
Lorqu'on commence la toile, il peut être judicieux de réserver les zones nuageuses au moment où l'on peint le ciel si on veut faire ses nuages de suite. Sinon il faudra attendre que le fond bleu sèche un peu pour modeler les nuages.
Arbre isolé, bouquet d'arbres, forêts ?
Premièrement choisir la forme de l'arbre à peindre (rond, en cône, évasé, régulier, torturé…) et commencer par sa silhouette. A-t'il des branches qui dépassent ? Son feuillage forme-t'il des bouquets au bout des branches ou bien est-il compact , fourni ou dispersé ? Voit-on le ciel au travers ?
Autant de questions à se poser avant de commencer un arbre isolé. Restera ensuite à définir sa couleur ou plutôt ses nuances de couleurs : vert bleu, vert jaune, vert gris, rouge orangé … ? Son tronc est-il blanc gris, brun roux, brun noir … ? L'écorce est-elle lisse, irrégulière, striée… ? Au travail !
Un bosquet ou une forêt seront forcément plus compacts qu'un arbre isolé, mais il faudra tout de même se poser les questions de la silhouette qu'aura l'ensemble. Pour faire se détacher les arbres entre eux, il faut jouer sur les contrastes clairs/obscurs, un arbre de premier plan étant généralement plus clair qu'un arbre positionné derrière.
Le feuillage est plus sombre à l'intérieur et à la base de la masse. Pour les arbres qui portent leur feuillage en bouquet, pensez alors à détacher ses bouquets en jouant encore et toujours avec les valeurs claires/sombres.
Toujours penser à poser son ou ses arbres en n'oubliant pas l'ombre projetée au sol !
Encore des questions : quelle est la saison ? La montagne est-elle le fond du décor ou l'élément principal du tableau ? Verdoyante, enneigée, rocheuse, jeune et accidentée (Alpes, Pyrénées), vieille et adoucie (Jura, Auvergne), aride, boisée … ?
Règles générales :
Claire au sommet, la montagne est plus sombre à sa base du fait de sa masse ou de la végétation boisée.
Elle a du relief, généralement accidenté, d'où des zones sombres et des zones claires qui se jouxtent. Les transitions entre zones seront anguleuses sur une jeune montagne et au contraire arrondies sur de vieux massifs.