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PAS A PAS

 

Allée cavalière en sous-bois

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Après mon stage avec JL Morelle, j'avais très envie de m'essayer toute seule à la technique du mouillé dans le mouillé, voir dans le "trempé"...

Quelques essais plus ou moins réussis plus tard, je vous propose un pas à pas pour cette technique que j'ai un peu adaptée à ma sauce...

 

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*      1/ Après avoir trempé ma feuille au verso, laissé imbibé 10 mn, je l'ai retournée sur une plaque de verre (un vieux sous-verre qui traînait dans mon atelier) et j'ai retrempé le recto de ma feuille sur laquelle j'avais bien sur préparé mon dessin... Vous ne le verrez pas, j'ai oublié la photo J...

 

 

*      2/ Mon papier est très humide, à cœur et en surface ;  je pose mes premières couleurs, très liquides et concentrées quand même. Il s'agit de poser des pigments dans l'eau !

 

Je laisse un peu fuser mes couleurs, commence à les diriger et laisse pénétrer les pigments dans le papier

 

 

*      3/ Je pose les couleurs sombres du tout premier plan. Je me suis aussi amusée à mettre quelques touches d'oranger, pour voir comment se comporte les pigments dans l'eau et juger de l'humidité du papier.

J'ai photographié au flash pour révéler cette humidité : ça brille bien ! et les pigments fusent doucement... sans se mélanger aux premiers.

Sans flash :

 

*      4/ Papier toujours humide, je continue à poser mes couleurs sombres pour les arbres et le chemin en dirigeant mes coups de pinceaux pour figurer un semblant d'entremêlât de branches...

 

*      5/ Je me suis laissée emporter ! Je suis en train d'enfermer mes cavaliers. Pinceau propre en main, eau propre, je mouille cet espace que je vais recréer :

Je n'ai plus qu'à essorer mon pinceau propre et aspirer ces pigments qui n'ont pas eu le temps de pénétrer dans le papier (je vous rappelle que ma feuille était vraiment mouillée à cœur : ça sert maintenant !)

Voilà qui est mieux, non ?

 

*      6/ Mon papier commence gentiment à sécher ; nous en sommes au mat frais, comme ils disent ! C'est le moment d'ouvrir des clairs

 

Avec ma brosse synthétique humide, je frotte en douceur ma feuille et repousse les pigments que je trouve en trop, j'ouvre des blancs, qui ne le sont plus vraiment (blancs !), je remets de la lumière :

 

Pris au flash : on devine encore un peu l'humidité du papier, mais ça brille à peine

Sans Flash :

Tout en ouvrant mes clairs, j'en ai profité pour canaliser les pigments qui fusaient un peu trop loin...

 

*      7/ Il est temps de monter les valeurs sombres, avec une peinture non plus liquide, mais crémeuse sur un pinceau humide, non plus trempé. Comme le papier, lui, est toujours humide à cœur, les pigments épais s'étalent doucement en fusionnant avec le papier

 

 

*      8/ Avec un autre pinceau, je tire cette peinture plus épaisse pour créer mes branches

(désolée, la photo est floue)

 

*      8bis/ Je tire la peinture pour créer des branches, mais je dépigmente aussi pour apporter de la lumière sur d'autres... avec la brosse synthétique :

 

*      9/ Je vais pouvoir commencer une étape que j'aime beaucoup : le travail en pâte. Un reste de mon époque "huile"... : avec la brosse synthétique, je prends de la peinture sortie de tube (donc épaisse) et je dépose, çà et là, des taches pour figurer la végétation au sol

 

Mon papier est toujours humide (et oui !) mais les pigments épais ne fusent pas ; je peux les modeler à mon aise, par petites touches irrégulières, dans tous les sens...

 

Ca prend forme...

 

*      10/ Bon, et si j'attaquais les personnages ? Mon papier est mat, ma peinture pas trop humide, je vais remplir les formes que j'ai dessinées :

 

 

Pris au flash, on voit l'humidité des personnages qui reste concentrée sur leur silhouette !

 

Sans flash :

Avec la brosse synthétique, je modèle les pigments que je viens de déposer afin d'amener une lumière diffuse sur les formes des personnages.

Hop, je laisse sécher, on verra demain !

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Voilà ce que ça pourrait donner, une fois encadré :

 

 

 

 

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Matériel :

 

 

*               Papier Canson MONTVAL 300 g, grain nuage,

 

*               un spalter pour mouiller la feuille,

 

*               deux pinceaux en petit gris (un gros et un moyen),

 

*               une brosse poils synthétique assez rigide,

 

*        et la peinture en tube

 

 

 

 

 

Les couleurs :

 

Pour les premiers plans :

 

Or vert Winsor

Ocre jaune

 

Pour l'arrière plan :

 

Terre d'ombre brûlée

Bleu outremer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les feuilles à terre :

 

Alizarine cramoisie

Ocre jaune

 

Pour les arbres et les ombres :

 

Sépia foncé

Vert Winsor

Terre d'ombre brulée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour renforcer les arbres :

 

Un pointe de bleu de Prusse